lundi 7 juin 2010

Tell me this is just a bad dream.


  SWEET MEMORIES.  


  Ça y est. Je la sens. Elle me poignarde. La douleur. J'ai mal. Je monte les marches. La clé tourne deux fois dans la serrure. La porte s'ouvre. Elle s'ouvre sur mes souvenirs. Toi, il y a dix mois montant des cartons remplis de petites parcelles de ta vie avant moi. Moi, je t'aide et je nettoie l'appartement, tout était sale. Je pose un pied sur le pas de la porte. Je me souviens de cette lettre glissée sous ta porte il y a quelques mois. Je franchie le seuil et je revois ton chat bondissant de part et d'autre du salon. Je tourne la tête, sur ma gauche ta dernière paire de chaussure git là. Autrefois, il y avait ton canapé sur lequel nous regardions des documentaires inutiles en mangeant des pâtes. J'avance vers la cuisine. J'aperçois notre première photographie faite au photomaton de super U. La musique que j'écoute sur mon mp3 cogne dans mes oreilles. Mon cœur bat au ralentit. A vrai dire là, j'aimerai qu'il s'arrête. Je ne suis pas ici par hasard. Je suis venue faire ce que je me dois de faire. J'arrache la photo. J'ai une jolie frange, dommage que les couleurs soient fades. Sur le frigidaire, il y a une autre photographie, de moi cette fois. Je la décolle. Je n'aime pas ma tête. Je ne m'aime pas. Toi non plus, tu ne m'aimera plus désormais. Les photographies, je refuse d'en voir plus. Je parcours l'appartement en les effaçant peu à peu de tes murs. Je ne veux pas laisser de traces. Je n'ai jamais exister. Je n'existe plus. Je rentre dans ta chambre. La douleur ressurgit, plus forte, plus puissant qu'auparavant. Mes yeux se brouillent, mon mascara coule. Je savais bien que je n'aurais pas du en mettre aujourd'hui. Ton lit. Les souvenirs défilent en accélérer devant moi, impuissante. Je me fait violence pour ouvrir les yeux et avancer. J'atteins enfin ton armoire. J'entrouvre la porte, ton odeur est là. C'est terrible je souhaiterais ne plus avoir d'odorat. Ma caisse est là haut. Je saute pour l'attraper. Je récupères mes affaires.. Une brosse à dent, un shampoing, une culotte, du savon, une serviette.. Je prend tout. Je pénètre ensuite dans la salle de bain. J'ai envie de sourire en repensant à toi qui voulais toujours venir me voir nue sous la douche... Mais je ne peux pas sourire. Je me sens mal. Est-ce parce que je sais que je reviendrais probablement jamais? Est-ce parce que mon coeur s'émiette? Pourquoi doit-il toujours y avoir une fin? Il est 13h08, je n'ai pas mangé. Je ne mangerai pas. Ni aujourd'hui, ni demain. De toute façon je n'ai pas faim là. J'ai juste mal. Je ne veux pas partir. C'est bien trop tôt à mon goût. Je me couche sur le canapé. Ma chicha tente de me porter secours. Je fume. Ma tête tourne, je ne peux plus bouger. Je suis seule à présent. Je pleure encore. Je me dis que c'est stupide. Toute cette histoire est stupide. Je suis stupide, tu es stupide. Enfaite, je crois que nous sommes stupides. Je suis là et je prie. Je prie Allah, Jah, Jésus, Bouddha. Je prie n'importe qui. Je prie pour que tu ressentes ce que je sens. Je prie pour que tu te rendes compte de ton erreur. Une erreur? Oui car une erreur peut toujours être corriger. Je prie mais ça ne sert à rien. Oh oui, ça ne sert à rien. Personne n'entendra cet appel de détresse passé le lundi 07 juin 2010 alors, je pars. Je prends toutes mes affaires. Je sèche mes larmes. Je me retourne une dernière fois afin de vérifier que je n'ai rien oublier. Sur la table j'aperçois ton cahier de dessins que j'ai laissé ouvert.. Non sans une certaine amertume mais qu'importe à présent. J'attrape l'éponge et j'efface les derniers mot d'amour que je t'ai laissé sur un coin du tableau accrocher à ta porte. Se sera comme si je n'avais jamais exister. Je referme la porte derrière moi puis, descend dans le noir. Je pousse la porte du couloir. Je suis dehors. Il fait beau, il fait chaud. J'ai envie de courir. De courir très vite et puis d'hurler aussi. Oui de crier très fort mais rien ne sort de ma bouche. J'enfile mes lunettes de soleil, je ne veux pas qu'ils percent mon regard. Je ne veux pas qu'ils voient mes yeux tout rouges. Aujourd'hui j'ai dit adieu. Adieu à mon ami, adieu à mon amour et je suis triste. Tellement triste.


" If it can be broke then it can be fixed
It if can be fused then it can be split 
 If it can be lost then it can be won 
If it can be touched then it can be turned 
All you need is time."


- En écoute - The pioneers

2 commentaires:

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  2. Aucun mot ne console une douleur, mais je t'aime et je veux refaire une soirée de n'"importe quoi pour te faire rire aux éclats malgrès tout, car la vie continue avec ou sans nous, et merde pas le choix là dessus.
    Je te fais un bisous de miel tout envellopé de douceur praliné, je te fraise tes yeux en pluie, je te cristalise le coeur dans une couleur d'ambre ensoleillé à quelques grain de sables et de lune, je t'invente les idées et je te les reécrit dans une humeur de sauterelle et de marelle, et je t'envoie mille choses positives et j'adresserais au ciel la prière de ma chaleur et de mon humour de pieuvre sur ton joli petit minois.

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