H E L L, de Lolita Pille.
Mon plus gros coup de coeur. Parce que je l'ai vu en boucle, parce que je ne peux pas m'empêcher de le relire. Parce que je finis toujours par pleurer. Parce c'est Hell & Andrea .
" Vous avez perdu.
Moi j'ai perdu.
Non, je suis perdu. "
Moi j'ai perdu.
Non, je suis perdu. "
"Je l'aime... Tout le temps, toujours, à en crever. Je l'aime endormie ou déprimée, je l'aime même cokée, abrutie, dégradée. Elle réussissait, je ne sais pas comment à rester tellement pure dans les situations les plus dégradantes que j'avais envie de me mettre à genoux devant elle.
Quatre mois que c'est fini. Il n'y pas de mot.
Le vide, on ne peut pas le décrire. Juste ses effets. Me raccrocher à ma vie de con. Impuissance. Envie de passé. Tout recommencer, éviter les erreurs, quelles erreurs? Voué au vide? Écrit. Destin. Et toutes ces conneries. Le moindre geste est pesant. Les objets. Se distraire, prendre un bouquin, regarder un film, sursis pendant une heure ou deux, puis replonger. Tourner dans Paris sans but. Ces façades immuables qui abritent tant d'amours bon marché, ces existences grouillantes qui me dégoutent.
Nous...
Quelque part, quelqu'un vit sans moi.
Le vide en ce moment, et toutes ces journées vides qui m'attendent et rien n'a d'importance, et pourquoi, pourquoi, pourquoi? Et pourquoi n'aime-t-on plus rien, quand on est plus aimé?
S'endormir sans avoir envie de se réveiller, ou se réveiller avec elle à mes cotés. "